L'eau potable peut contenir des trihalométhanes (THM) des contaminants préoccupants, malgré sa potabilité et sa haute surveillance.
Ces sous-produits chimiques, incluant le chloroforme et d'autres composés, se forment quand le chlore désinfectant réagit avec des matières organiques naturelles dans l'eau.
En France, où la concentration maximale autorisée de THM (trihalométhanes) est de 0,1 mg/L, mais plusieurs communes enregistrent des niveaux supérieurs à cette norme, soulignant l'importance de surveiller et de gérer ces contaminants afin de s'en protéger.

Comment les trihalométhanes pénètrent-ils dans notre eau du robinet ?
Procédés chimiques et sources principales
Les trihalométhanes (THM), tels que :
- le chloroforme
- le bromodichlorométhane
- le dibromochlorométhane
- le bromoforme
S'introduisent dans l'eau potable essentiellement par une réaction entre le chlore (ou d'autres désinfectants) et les matières organiques présentes dans l'eau.
Cette réaction se déroule durant la désinfection de l'eau, un processus vital pour éliminer les pathogènes et assurer la sécurité de l'eau pour la consommation. Les sources naturelles d'eau comme les lacs, les rivières et les réservoirs contiennent des matières organiques (feuilles, algues, tannins, lignines), qui, en réagissant avec le chlore, forment des THM.
Cette formation de THM continue tout au long du réseau de distribution d'eau, jusqu'aux robinets des consommateurs, et est influencée par des facteurs tels que la température de l'eau, le temps de séjour dans le système et la présence de bromures, qui peuvent augmenter la réactivité et conduire à des concentrations plus élevées de THM dans certaines parties du réseau.

Problématiques des infrastructures et régulation
Le rôle des infrastructures de traitement et de distribution d'eau est déterminant dans la gestion des niveaux de THM.
Les eaux de surface, plus riches en matières organiques que les eaux souterraines, sont plus enclines à présenter des concentrations élevées de THM après le traitement. La conception des installations et les méthodes de traitement, notamment l'utilisation du chlore seul ou combiné à d'autres désinfectants, ont une influence marquée sur la formation des THM.
Sur le plan réglementaire, des limites de concentration maximale autorisée (CMA) pour les THM dans l'eau potable ont été fixées par les autorités sanitaires. En France, cette CMA est de 0,100 mg/L (100 µg/L) en moyenne annuelle.
Les services de distribution d'eau s'efforcent de minimiser les concentrations de THM autant que possible, tout en garantissant une désinfection efficace.

Quels sont les dangers des trihalométhanes pour la santé humaine ?
Impact sur la santé à court et à long terme
Les trihalométhanes (THM) peuvent avoir un impact significatif sur la santé, que ce soit à court ou à long terme.
Une exposition prolongée aux THM est liée à un risque accru de divers cancers, notamment celui de la vessie.
Des recherches indiquent que des substances comme le chloroforme et le bromodichlorométhane, qui font partie des THM, sont potentiellement cancérogènes pour l'homme, avec des preuves limitées chez l'humain mais suffisantes chez les animaux de laboratoire.
Outre le risque de cancer, les THM peuvent affecter la reproduction et le développement. Il a été suggéré que des niveaux élevés de THM pourraient augmenter le risque de fausses couches et d'autres complications pendant la grossesse. Les expositions chroniques à des concentrations élevées peuvent aussi conduire à des troubles neurologiques et respiratoires sur le long terme.
À court terme, bien que moins documentés, les symptômes d'une exposition aiguë à des niveaux élevés de THM peuvent inclure des troubles gastro-intestinaux, des irritations des yeux et de la peau, ainsi que des troubles du système nerveux central.

Exposition et niveaux de risque
L'exposition aux THM peut se faire par ingestion, inhalation et contact cutané.
- L'ingestion concerne principalement la consommation d'eau potable contaminée.
- L'inhalation est significative lors de l'utilisation d'eau chaude, comme pendant les douches ou les bains, où les THM peuvent s'évaporer de l'eau.
- Le contact cutané est également possible lors de ces activités.
Les niveaux de THM dans l'eau varient selon la source de l'eau, la température et les méthodes de traitement.
Généralement, les eaux de surface traitées et les périodes chaudes présentent des concentrations plus élevées de THM, dues à une plus grande quantité de matières organiques et à une formation plus importante de sous-produits de désinfection à des températures élevées.
Groupes de population les plus vulnérables
Les groupes les plus vulnérables aux effets des THM incluent les femmes enceintes et les enfants, en raison de leur développement et d'un système immunitaire moins robuste. Les personnes âgées et celles souffrant de conditions de santé préexistantes, comme des problèmes respiratoires ou rénaux, sont également plus à risque.

Solutions et préventions pour réduire les risques liés aux trihalométhanes
Technologies de filtration et de traitement de l'eau
Pour diminuer les concentrations de trihalométhanes (THM) dans l'eau potable, diverses technologies de filtration et de traitement sont disponibles.
Ceci peut se faire à travers des méthodes telles que la filtration sélective ou l'osmose inverse. Ces dernières sont particulièrement performantes pour filtrer les composés organiques, offrant des avantages tant sur le plan de l'efficacité que sur celui de l'économie.
La centrale de filtration : un purificateur d'eau efficace
La centrale de filtration est une technologie complète qui repose sur une filtration sélective multicouche, où différents médias filtrants travaillent en synergie pour traiter l’eau de manière optimale en ciblant les substances indésirables souhaitées.
Parmi ces éléments, le rédox joue un rôle clé en neutralisant les agents comme le chlore, évitant ainsi la saturation prématurée du charbon actif et permettant sa pleine action pour capturer les composés organiques et les sous-produits de la désinfection., tels que les THM. Cette interaction entre ces médias assure une filtration plus complète et durable des des THM avant la désinfection.
De plus, ce système par la filtration sélective permet de préserver les minéraux essentiels et s'installe sur l'arrivée d'eau générale.

L'osmose inverse une solution au THM
Ensuite, il existe l’osmose inverse constitue une alternative technologique particulièrement efficace pour réduire les THM déjà présents dans l’eau traitée. Cette méthode, qui repose sur une membrane semi-perméable, permet de filtrer à l’échelle moléculaire une large gamme de contaminants, y compris les trihalométhanes et leurs précurseurs.
Elle représente une solution robuste pour garantir une eau plus pure et plus saine mais sa limite est sur le rejet d'eau usée, ainsi, que sur le traitement d'un seul point d'eau.

Conclusion
Les trihalométhanes (THM), des composés formés par la réaction du chlore avec les matières organiques dans l'eau, posent un risque sérieux pour la santé, notamment en augmentant le risque de cancer et d'autres affections à long terme. Il est donc intéressant de réduire au minimum la présence de THM dans notre eau potable.
L'adoption de technologies de traitement avancées jouent un rôle clé dans la diminution des THM.
Il est impératif d'agir maintenant pour améliorer la qualité de notre eau : investir dans des solutions de traitement de l'eau performantes, élever la conscience publique sur les THM et profiter des normes strictes pour offrir une eau plus saine. Ensemble, nous avons le pouvoir d'assurer une eau potable de meilleure qualité pour tous.
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