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Les perfluorés, présents dans l'eau potable de nombreuses régions, dont la France comme à Lyon dans la vallée de la chimie, ce sont des substances chimiques persistantes et toxiques. Ces contaminants, connus sous le nom de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS), sont utilisés depuis les années 1940 dans divers produits de consommation. Leur stabilité extrême leur vaut l'appellation de" ou "forever chemicals".
Ces substances peuvent contaminer l'eau potable par divers moyens, affectant ainsi la santé humaine et animale, ainsi que l'environnement. Elles sont associées à des risques pour le foie, les reins, la thyroïde, et plus encore. En France, plusieurs régions sont touchées.
Des mesures gouvernementales ont été mises en place pour protéger l'environnement et la santé publique, incluant l'interdiction de certains PFAS et le traitement des eaux contaminées. Des actions individuelles, comme éviter les produits contenant des pfas ou filtrer l'eau du robinet, peuvent également réduire l'exposition.
Cet article vise à éclairer sur les enjeux des perfluorés dans l'eau, leurs impacts et les solutions disponibles.
Comprendre le problème des perfluorés dans l'eau
Les perfluorés, c’est quoi exactement ?
Les perfluorés sont des substances chimiques artificielles, connues pour leur grande stabilité et leur capacité à persister dans l'environnement sur de longues périodes. Ils appartiennent à la vaste famille des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, dénommés PFAS ou polluants éternels, qui comprend plus de 4000 composés différents.
Ces composés sont utilisés depuis les années 1940 dans une multitude de produits du quotidien, incluant les revêtements anti-adhésifs, les produits imperméabilisants, les mousses anti-incendie, les emballages alimentaires et les produits cosmétiques, grâce à leurs propriétés antitaches, antiadhésives et résistantes au feu.
Quelques exemples de produits contenant des perfluorés incluent :
- le Téflon
- le Gore-Tex
- le Scotchgard
Comment ces substances chimiques atteignent-elles nos ressources en eau ?
Les perfluorés peuvent contaminer l'eau potable par divers moyens, tels que :
- le rejet des eaux usées,
- le ruissellement des eaux de pluie,
- l'infiltration dans les nappes phréatiques,
- l'utilisation de mousses anti-incendie.
En France, la contamination par les perfluorés a été détectée dans plusieurs sources d'eau potable, affectant des régions telles que l'Auvergne-Rhône-Alpes par exemple avec la ville de Lyon comme exemple du à la vallée de la chimie
Capables de se déplacer sur de longues distances via l'eau ou l'air, les perfluorés s'accumulent dans les organismes vivants et peuvent circuler à travers les chaînes alimentaires. Ils sont donc omniprésents dans notre environnement et notre alimentation et ils sont très résistants ce qui en fait un problème.
Bien que l'alimentation soit la source principale d'exposition aux perfluorés pour l'humain, l'eau potable, l'eau embouteillée et les poussières domestiques représentent également des sources significatives d'exposition.
Impacts des perfluorés sur la santé et l'environnement
Conséquences sur la santé humaine
Les perfluorés, substances toxiques présentes dans notre environnement, peuvent nuire gravement à la santé humaine, particulièrement lors d'une exposition prolongée ou avant la naissance. Les recherches montrent que ces composés peuvent altérer le fonctionnement du foie, des reins, de la thyroïde, affaiblir le système immunitaire, perturber le développement du fœtus, influencer la fertilité ou encore augmenter le risque de cancer.
La réaction à ces substances varie en fonction de leur type, de la quantité à laquelle une personne est exposée, de la durée de cette exposition et du moment où elle survient.
Les perfluorés peuvent s'accumuler dans le sang, l'urine, le lait maternel et les tissus adipeux, restant dans l'organisme pendant de longues périodes. Ils sont capables de franchir la barrière placentaire, affectant ainsi directement le fœtus. Les femmes enceintes, les bébés, les jeunes enfants et les personnes souffrant de maladies chroniques sont particulièrement à risque.
Effets sur les écosystèmes et la faune
Ces polluants ne se limitent pas aux effets sur la santé humaine; ils menacent également les écosystèmes et la faune. Ils contaminent les sols, les eaux de surface, les nappes phréatiques et les sédiments, et peuvent se déplacer sur de longues distances via l'eau ou l'air.
Leur capacité à s'accumuler dans les organismes vivants favorise leur propagation à travers les chaînes alimentaires, mettant en péril la biodiversité et la santé des animaux. Les recherches indiquent que les perfluorés peuvent causer chez les animaux des dommages similaires à ceux observés chez les humains, tels que des troubles au niveau du foie, des reins, de la thyroïde, du système immunitaire, des problèmes de développement embryonnaire, de reproduction ou de cancer.
Les impacts varient en fonction du type de perfluorés, de la dose, de la durée et du moment de l'exposition. Les espèces aquatiques, les oiseaux, les mammifères et les amphibiens sont particulièrement vulnérables à ces substances.
Mesures et solutions pour faire face à la pollution par les perfluorés
Confrontées à la contamination de l'eau par les perfluorés (PFAS), les autorités gouvernementales ont pris des mesures pour protéger la santé publique et l'environnement.
Par exemple, le Canada a interdit certains perfluorés comme le PFOS et le PFOA et a proposé des normes de qualité de l'eau potable pour les PFAS.
Aux États-Unis, l’Environmental Protection Agency (EPA) a établi des lignes directrices strictes pour limiter la présence des PFAS dans l’eau potable, avec un objectif à long terme de réduire leur usage industriel. En Europe, la réglementation REACH encadre l’utilisation des PFAS et encourage les alternatives durables. Localement, des villes mettent en place des programmes de surveillance de l'eau et investissent dans des technologies de filtration avancées pour minimiser leur présence.
La France a adopté un plan d'action pour réduire les émissions de PFAS, renforcer leur surveillance dans l'eau potable et interdire progressivement leur usage dans certains produits à partir de 2026.
En parallèle, des campagnes de sensibilisation informent les citoyens sur les risques des PFAS et les moyens de s’en protéger. Les collectivités locales adoptent également des stratégies pour réduire la contamination à la source, comme l'interdiction de l'utilisation des mousses anti-incendie contenant des PFAS dans les aéroports et les casernes de pompiers.
Stratégies de détection et de filtrage de l'eau
Pour détecter et mesurer la concentration des PFAS, des techniques de pointe comme la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS/MS) sont utilisées. Ces outils permettent d’identifier plus de 40 types de PFAS dans diverses sources, notamment l'eau potable, les eaux usées et les sols, avec une grande précision. Cette détection est essentielle pour évaluer l'étendue de la contamination et orienter les solutions de traitement.
Parmi les technologies de filtration les plus efficaces figurent l’osmose inverse et les centrales de filtration.
L'osmose inverse utilise une membrane semi-perméable pour éliminer les particules, y compris les PFAS, réduisant leur concentration de plus de 90%. Cette méthode est couramment utilisée dans les systèmes domestiques et municipaux pour sa capacité à retirer non seulement les PFAS mais aussi d'autres contaminants
Ensuite, il y a les centrales de filtration, quant à elles, combinant plusieurs médias filtrants, tels que le grenat, le redox, l'anionique, la zéolithe et le charbon actif couplé à une micro filtration pour garantir une purification complète de l’eau au niveau des polluants.
Ces solutions, bien que coûteuses, sont cruciales pour traiter les sources d'eau fortement contaminées.
Recommandations pour les consommateurs
Pour limiter leur exposition aux PFAS, les consommateurs peuvent prendre plusieurs précautions. Il est conseillé d’éviter les produits susceptibles de contenir des PFAS, tels que les poêles anti adhésives bon marché, les textiles imperméables non étiquetés comme "sans PFAS", ou certains emballages alimentaires.
Concernant l'eau potable, l'installation d'un osmoseur inverse ou d'une centrale de filtration sont une solution pour les foyers situés dans des zones où la contamination est avérée. Ces systèmes, bien qu’ayant un coût initial, offrent une barrière fiable contre les polluants éternels.
Il est également recommandé de consulter les rapports locaux sur la qualité de l’eau potable et de suivre les consignes des autorités sanitaires. En cas de doute sur l’exposition, les consommateurs peuvent demander des analyses d'eau spécifiques ou opter pour de l'eau embouteillée issue de sources vérifiées. Enfin, en cas de symptômes inexpliqués ou d’exposition prolongée aux PFAS, une consultation médicale peut aider à évaluer les risques et à prévenir d’éventuelles complications.
En adoptant une approche combinant vigilance individuelle et pression collective pour une meilleure réglementation, il est possible de réduire efficacement l'impact des polluants éternels sur la santé humaine et l'environnement.
Conclusion
Les substances chimiques connues sous le nom de perfluorés se distinguent par leur persistance et toxicité, affectant l'eau potable dans de nombreuses régions du monde, y compris en France. Ces composés représentent un risque pour la santé des êtres humains et des animaux, ainsi que pour l'environnement.
Afin de lutter contre cette contamination, des actions à l'échelle locale et nationale sont essentielles. Il est indispensable de détecter la présence de perfluorés dans l'eau et d'employer des méthodes de filtration efficaces, tout en réduisant notre exposition à ces polluants.
Nous espérons que cet article a enrichi votre compréhension des enjeux liés aux perfluorés dans l'eau, en abordant leurs origines, impacts et solutions possibles. Nous vous encourageons à diffuser cette information, à vous renseigner sur la qualité de l'eau dans votre région, et à adopter des comportements éco responsables pour préserver votre santé et celle de l'environnement.
